La conférence « Nuevos Viejos Puertos », organisée par la Marina de Valencia, s’est tenue les 7 et 8 février derniers à Valence. L’AIVP y était représentée par José M Pagés Sánchez, consultant externe en stratégie, qui, en tant que keynote speaker est intervenu sur le thème de l’établissement d’une relation Ville Port plus durable à l’échelle européenne. José M Pagés Sánchez a également animé une table ronde réunissant des représentants de plusieurs villes portuaires européennes. La Marina de Valencia est l’organisation chargée de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de redéveloppement du waterfront.
Cette rencontre a été l’occasion d’envisager des modèles alternatifs en matière de redéveloppement des waterfronts et de relation Ville Port. La conférence, qui rassemblait des représentants des places portuaires espagnoles (Valence, Barcelone, La Corogne, Palma de Majorque et Alicante) ainsi que différents experts espagnols et internationaux, nous a permis de découvrir des exemples innovants et de débattre sur les limites de la législation actuelle en matière de gouvernance portuaire.
La participation des citoyens aux processus de redéveloppement des waterfronts a constitué un point essentiel de la rencontre. Cette thématique, en lien étroit avec la création de Port Centers, est au cœur des préoccupations des villes portuaires espagnoles où les autorités locales cherchent à préserver le caractère public des espaces de waterfront. Un autre des principaux thèmes abordés a été celui des « working waterfront ». Ce modèle constitue une solution valable pour des secteurs qui continueront ainsi de créer de la valeur ajoutée pour la ville. À La Corogne, Bilbao et Alicante, nous avons pu constater que les zones d’activités portuaires, comme les marchés aux poissons, les entrepôts ou les clusters maritimes, pouvaient se combiner avec d’autres usages comme les espaces publics ou les aménagements récréatifs.
La présentation de José M Pagés Sánchez était intitulée « Une relation Ville Port plus durable : s’inspirer des projets européens pour planifier l’avenir ». Ensuite, lors de la table ronde, nous avons pu entendre Manu Gómez, président de l’association Hacería Arteak, s’exprimer sur le développement d’activités culturelles dans des espaces industriels en transition à Bilbao. Maria Elena Buslacchi, de Genève, a également évoqué les retombées du festival Zones portuaires. Pour finir, Pierre Massis d’Avitem est intervenu sur l’importance du dialogue entre les différents acteurs du territoire dans la promotion du développement durable à Marseille et dans toute la Méditerranée.
En conclusion, nous avons pu voir qu’il était possible, comme à Valence, de mettre en place des modèles alternatifs de redéveloppement des waterfronts. Les organisateurs de la conférence et d’autres intervenants ont proposé d’établir un nouveau cadre juridique pour définir le concept de bien public, le rôle des autorités portuaires dans le redéveloppement des waterfronts et le rôle des acteurs locaux dans la planification portuaire. Lors du discours de clôture, Janet Sanz, vice-président de l’AIVP, a suggéré aux participants de signer une « Déclaration de Valence » où seraient énoncées les nouvelles propositions de relation Ville Port.