La responsabilité sociétale est prise très au sérieux par le Port de San Antonio. Face au Covid-19, et en coopération permanente avec le Conseil municipal et les conseils de quartier, l’autorité portuaire a mené de nombreuses actions de décontamination, et a tenu à venir en aide aux diverses composantes de la communauté : hôpitaux, cliniques rurales, marchés alimentaires, activité pêche, et même le centre pénitentiaire de la ville.
Le Port de San Antonio est un membre actif de l’AIVP depuis 2011
Covid ; le port aux côtés de la ville
AIVP – Comment le Covid-19 affecte-t-il votre région ? Quelles sont ses principales conséquences sur les activités du port, notamment sur les aspects logistiques et économiques ?
Carlos Mondaca Matzner, Responsable Relations Publiques – Puerto San Antonio, Chili – Au cours des deux premiers mois de l’année, nous avons enregistré une baisse des principaux flux de marchandises, qui s’ajoute à la dégradation que nous avons déjà subi en 2019.
D’après les chiffres des Douanes, au premier trimestre de cette année le commerce extérieur chilien a diminué de 12% par rapport à la même période l’année précédente. Il ne fait aucun doute que cette situation affecte également San Antonio.
AIVP – Nous avons signalé dans l’une de nos récentes newsletters spécial Covid-19 l’aide apportée par le port de San Antonio à la ville pour désinfecter certains de ses hôpitaux. Pouvez-vous mentionner d’autres actions que vous avez lancées pour contribuer à la lutte contre le virus ?
Carlos Mondaca Matzner – À San Antonio, il y a 2 000 travailleurs portuaires et un nombre équivalent de salariés des douanes, de transporteurs, d’inspecteurs et d’autres activités directement liées au trafic de marchandises de notre place portuaire. C’est la raison pour laquelle, dans notre rôle d’autorité portuaire, nous avons pris deux mesures : la première consistait à élaborer avec nos trois concessionnaires de terminaux (STI, DP World San Antonio et Puerto Panul) un plan de prévention pour leurs salariés. De plus, en raison de notre rôle dans la communauté logistique de San Antonio (COLSA), nous travaillons avec le reste des acteurs de la chaîne qui ne sont pas des travailleurs portuaires pour maintenir les opérations avec des normes de sécurité qui réduisent les risques de contagion entre eux.
Dans les installations portuaires, des masques et des gants sont fournis systématiquement à tous les travailleurs qui doivent effectuer leur quart de travail directement sur les navires, le nombre de points d’approvisionnement en gel hydroalcoolique dans les terminaux a été augmenté, et chaque machine, équipement et surface avec lesquels le travailleur portuaire pourrait entrer en contact pendant son quart de travail sont désinfectés à l’ammonium. Nous contrôlons également la température corporelle de chaque personne qui entre dans nos locaux ou y conduit un camion. Cela fait plus de dix jours que nous traitons tous les camions qui entrent dans le port, en accordant une attention particulière aux produits qui sont manipulés par nos salariés. De surcroit, nous avons pris des dispositions pour que les équipages ne quittent pas leurs navires et chaque capitaine doit nous envoyer une déclaration sur l’honneur détaillant l’état de santé de l’ensemble de son équipage.
Maintenir le lien avec le citoyen
AIVP – La quarantaine a perturbé nos manières d’interagir et nous empêche de programmer des événements, du moins dans un avenir proche. Comment maintenez-vous le lien avec les citoyens et l’accès à la culture Ville Port ?
Carlos Mondaca Matzner – Il est évident que la situation actuelle a perturbé le cours normal de la vie quotidienne de tous les Chiliens et, bien sûr, de tous les riverains et habitants de San Antonio. Nous pensons que c’est le moment d’apporter notre aide, par des mesures de prévention, évidemment parce qu’il en va de notre responsabilité d’autorité portuaire, mais aussi parce que nous sommes implantés à proximité immédiate de San Antonio. Nous pensons que c’est réellement indispensable en cette période.
AIVP – Nous avons également mis en lumière dans notre newsletter spécial Covid-19 la campagne de promotion que le port de San Antonio a menée pour la vaccination contre la grippe. Les autorités portuaires peuvent contribuer à réduire les conséquences sociales de cette période difficile. Pouvez-vous nous expliquer les autres actions solidaires que vous avez lancées pour aider la communauté ?
Carlos Mondaca Matzner – En plus de la décontamination de certaines parties de l’hôpital Claudio Vicuña, nous contribuons aussi au traitement des rues de la commune, en coordination avec les conseils de quartier. Récemment, nous avons participé à la décontamination des centres de santé ruraux de Malvilla, Aguas Buenas et Leyda. Nous avons également mené une opération de décontamination du centre de santé familial de Barrancas, sur une durée de 10 jours. Enfin, nous avons fait un don de deux réfrigérateurs à ce centre de santé, afin de stocker des fournitures médicales, et nous leur avons livré 250 combinaisons médicales.
Parallèlement, nous avons aussi réalisé 3 opérations de décontamination dans les locaux du Centre pénitentiaire de San Antonio. Dans un autre registre, et en coordination avec les coopératives de .pêcheurs, nous avons contribué à deux reprises à la décontamination des docks situés dans la crique de Pacheco Altamirano.Nous avons prévu cette semaine, en concertation avec la Municipalité et certains conseils de quartier, de mener une campagne de sensibilisation auprès des commerçants des marchés locaux afin de généraliser certaines mesures préventives. Nous allons également leur proposer dans les prochains jours de décontaminer leurs véhicules personnels s’ils utilisent ceux-ci pour leur activité professionnelle.