Les 5 et 6 mars derniers, le groupe de travail Villes Portuaires Fluviales s’est réuni pour un deuxième atelier dans la ville de Séville (Espagne), en présence du Port de Séville, membre de l’AIVP.

La première journée a débuté par la signature de l’Agenda 2030 de l’AIVP par le Port de Séville, représenté par son président Rafael Carmona, et par José Sanchez, directeur de l’Agenda 2030, en représentation de l’AIVP.

Le Port a ensuite fait la présentation de son projet d’aménagement d’un quartier urbano-portuaire à Séville, aux côtés du cabinet d’architectes EDDEA City Thinking, chargé de l’élaboration du schéma directeur de cette vaste opération de transformation urbaine, et d’un représentant du département d’urbanisme de la ville. Ce dernier s’est exprimé sur la relation centenaire que la ville entretient avec son fleuve, entre adaptation aux risques d’inondations et opportunités offertes par la voie d’eau.

Une visite de terrain sur le site du futur quartier a permis aux participants de prendre la mesure de ce vaste projet d’aménagement et de préservation du patrimoine portuaire. Le déjeuner offert au musée du port a été l’occasion de découvrir l’histoire du port et l’équipement utilisé au fil de l’histoire.

Après le déjeuner, le Port de Strasbourg, CNR, la Métropole de Lyon et la Communauté urbaine de Douala ont donné un aperçu des initiatives en cours pour faciliter l’intégration de l’activité des ports fluviaux au tissu urbain et relever les défis de l’énergie et du changement climatique.

La journée s’est achevée par la visite de la Torre del Oro, bâtiment emblématique construit en bordure du Guadalquivir, suivie d’un dîner gastronomique régional.

Après les brillants échanges de la veille, la journée du 6 a débuté par un atelier consacré à la présentation de cas d’étude sur l’économie circulaire et la gestion de la biodiversité. Le Port de Séville a présenté le projet qui lui a valu de remporter l’ESPO Award 2024. Ecocéan, membre de l’AIVP, a pour sa part fait l’exposé des solutions qu’elle développe pour favoriser la nature et la biodiversité au sein des territoires ville-port, en mettant l’accent sur une intervention particulièrement réussie dans le port de Bruxelles, présent parmi nous.

Jean Debrie, enseignant à l’Université Paris 1, a ensuite présenté le programme français POPSU qui cherche à rassembler chercheurs, collectivités locales et acteurs des métropoles à des fins d’action publique. Il s’est attardé sur une partie du programme national de recherche-action communautaire centrée sur les grandes métropoles fluviales et sur les objectifs de recherche de POPSU.

Le dernier atelier était dédié à la gestion des usages le long des voies d’eau, sujet primordial. Rijkswaterstaat y a présenté Connected River, et plus particulièrement les projets pilote mis en œuvre à Nimègue sur les rives du Spiegwaal et à Amsterdam le long de la rivière Ij.

Le Port Autonome de Namur, également membre de l’AIVP, a évoqué les différentes actions de gestion intégrée de l’écosystème, notamment le Contrat de Rivière de la Haute Meuse dont il est partenaire. Par sa nature particulièrement innovante, ce programme fait figure de source d’inspiration.

Les participants à la réunion ont par ailleurs pu aborder les questions essentielles de la gouvernance et de l’utilisation de l’eau, et exprimer leurs réflexions et leurs idées pour l’avenir.

Pour finir en beauté après deux journées très riches, les participants ont pu embarquer pour une promenade en bateau organisée par le Port de Séville, au cœur du centre-ville et le long du futur Quartier urbano-portuaire jusqu’au terminal de conteneurs.

L’AIVP, heureuse d’avoir pu contribuer à la tenue de ces échanges, se réjouit déjà à l’idée de poursuivre le débat !

Pour tout renseignement sur le groupe de travail, s’adresser à Noémi MENE (nmene@aivp.org)